Sur une cinquantaine d'anciens scouts lyonnais qui se disent victimes du père Preynat, seuls quatre peuvent espérer obtenir justice. Pour les autres, les faits sont prescrits : ils auraient dû parler avant l'âge de 38 ans. Ce 10 mars, les députés ont voté une réforme des délais de prescription pour les crimes et les délits. Mais n'ont pas modifié les règles touchant à la pédophilie.
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Même s’il a plaidé « l’erreur de langage », la phrase lui collera longtemps à la soutane : « La majorité des faits, grâce à Dieu, sont prescrits », a déclaré le 15 mars le cardinal Philippe Barbarin lors d’une conférence de presse consacrée aux scandales pédophiles qui secouent le diocèse de Lyon (voir ici la vidéo). Au-delà du lapsus, la question est centrale : dans l’affaire Preynat, mis en examen pour des agressions sexuelles sur des jeunes scouts lyonnais entre 1986 et 1991, La Parole Libérée, association d’aide aux victimes de ce prêtre pédophile, a retrouvé une cinquantaine de victimes présumées. Seules quatre d’entre elles ont pu porter plainte. Pour les autres, il est trop tard.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
La précocité et l’intensité de la canicule actuelle démontrent à quel point l’heure n’est plus à la transition écologique mais à une écologie de rupture, sans transition. Alors qu’à l’ombre de cet événement sont tapies nombre d’injustices, il est temps de cibler les véritables fossoyeurs du climat.
Dans le cadre d’une nouvelle enquête pour « trafic d’influence » et « prise illégale d’intérêts », la justice a découvert des documents dérangeants pour le secrétaire général de l’Élysée. Non seulement il a été beaucoup plus impliqué qu’on ne l’imaginait dans tous les dossiers concernant de près ou de loin l’armateur MSC, mais des documents ont disparu à certains endroits – mais été retrouvés dans d’autres – afin d’effacer les traces de ses interventions.
En renvoyant uniquement vers une réponse judiciaire, l’exécutif commet une triple erreur après les révélations visant le ministre des solidarités. Il confond justice et éthique, se trompe sur le rôle de la presse et contredit l’esprit des lois qu’il fait voter.
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