Confuse, parsemée d’incidents, la première semaine de procès du « groupe de Tarnac » a servi de tribune à Julien Coupat et Mathieu Burnel. Mais la défense politique des huit prévenus ne garantit pas qu’ils seront entendus par le tribunal.
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D’unD’un côté, la version policière. Deux membres de la redoutable « mouvance anarcho-autonome », filochés et écoutés depuis plusieurs mois, sèment à plusieurs reprises la vingtaine de limiers qui les surveillent longuement, du vendredi 7 novembre 2008 à 11 h 10 au samedi 8 novembre à 5 heures du matin, dans un parcours compliqué allant de Paris jusqu’à des petites routes serpentant à l’est de Meaux, en Seine-et-Marne. Après plusieurs changements de direction, des demi-tours et des arrêts pour déjouer la filature, ils font des repérages sur la voie du TGV et arrivent à saboter une caténaire sans se faire voir. De vrais pros. Le couple, qui a jeté des objets dans la Marne, est identifié lorsqu’il se débarrasse de plans de lignes TGV dans une poubelle.