Depuis dix ans et les enquêtes vidéos de David Dufresne, Mediapart a chroniqué les errances de la procédure judiciaire et pointé les incongruités d’un dossier voulant faire de Julien Coupat et ses amis les maîtres d’œuvre d’une entreprise terroriste.
Le « groupe de Tarnac » n’en était pas un, et les prétendus malfaiteurs n’en sont plus, estime le tribunal correctionnel. Seuls des refus de prélèvement ADN et une falsification de documents donnent lieu à trois condamnations symboliques. Mediapart publie le jugement.
Les policiers de la SDAT ont défendu leur travail, cible de nombreuses critiques depuis dix ans, ce mercredi, au procès du « groupe de Tarnac ». Mais de graves anomalies subsistent.
À l’heure où Yildune Lévy était censée saboter une caténaire de TGV en Seine-et-Marne, un retrait était effectué à Paris avec sa carte bancaire. Longtemps caché, cet élément parmi d’autres vient fragiliser la thèse des policiers et du parquet.
Confuse, parsemée d’incidents, la première semaine de procès du « groupe de Tarnac » a servi de tribune à Julien Coupat et Mathieu Burnel. Mais la défense politique des huit prévenus ne garantit pas qu’ils seront entendus par le tribunal.
Refusant de répondre aux questions du tribunal qu’ils estiment illégitimes, les huit prévenus discourent plus volontiers sur les tares supposées de l’antiterrorisme à la française.
La chambre criminelle de la Cour de cassation a validé, ce mardi 10 janvier, la décision d'abandonner toute qualification terroriste dans le dossier « Tarnac ». Prochaine étape : le futur procès de huit membres présumés du groupe.
Le « réseau affinitaire Coupat » est-il derrière les débordements observés lors de la mobilisation contre la loi El Khomri ? Manuel Valls l'a dit à l'Assemblée, une note de la DGSI, qui a fuité dans la presse, l'affirme également. Julien Coupat et Mathieu Burnel, tous deux mis en examen dans l'affaire de Tarnac, répondent dans Mediapart.
Les réquisitions de renvoi pour terrorisme de trois des mis en examen du groupe du Tarnac se fondent principalement sur un livre, L'Insurrection qui vient (La Fabrique). Entretien en vidéo avec son éditeur, Éric Hazan, pour qui « on n'est plus dans un État de droit ».
À l'issue de sept ans d'enquête, le parquet de Paris réclame le renvoi pour terrorisme de trois des mis en examen de Tarnac, soupçonnés d'avoir saboté des lignes TGV en octobre et novembre 2008. L'accusation se fonde principalement sur un livre L’Insurrection qui vient, où elle décèle un programme d’action terroriste suivi à la lettre par le groupe de Tarnac.
Au menu de ce nouveau mix consacré à l’affaire dite « de Tarnac », dont le procès débute à partir du 13 mars au tribunal correctionnel de Paris : le silence sur la question des transports nucléaires, l’échec des projets d’enfouissement des déchets radioactifs en Allemagne, une lecture de la revendication des sabotages, le fiasco policier du « crochet doré » et la complicité entre police et justice dans la répression des luttes politiques.
Le ministère de l’intérieur ferait bien de lire le nouveau livre du Comité invisible. Non pour tenter d’en faire une preuve à charge, comme ce fut le cas avec leur précédent ouvrage, L’Insurrection qui vient, au cœur du fiasco policier et judiciaire de Tarnac. Mais pour comprendre ce qui anime les révoltes de Sivens ou d’ailleurs.
Pendant des mois, un policier de la DCRI a tenu une demi-douzaine de blogs, tous consacrés à l'affaire de Tarnac, en publiant des informations liées à la vie privée et publique des mis en examen. Il aurait également contacté un chercheur et un proche du groupe, en se faisant passer pour un sympathisant.
Quatre ans après l'interpellation, au petit matin du 11 novembre 2008, de 15 membres du groupe de Tarnac, Julien Coupat et Mathieu Burnel estiment l'affaire « finie ». « Nous avons l'impression d'avoir fait justice de l'ensemble des allégations policières », dit-il. Revue de détail des incohérences policières.
Mediapart publie plusieurs rapports internes des services de renseignements français tirés de l'enquête du journaliste David Dufresne, intitulée Tarnac, Magasin général.
Dans un livre-récit, Tarnac, Magasin général, le journaliste David Dufresne déconstruit cette affaire dite de terrorisme et décrit ce qu'elle révèle des jeux policiers et politiques : ou comment les RG et la nouvelle DCRI ont alimenté les obsessions du pouvoir politique, au risque du fiasco. Mediapart publie également des documents internes des services.
Trois ans après l'arrestation en fanfare de Julien Coupat et de huit autres personnes, tous désignés comme appartenant à la « mouvance anarcho-autonome », la justice est bien embarrassée. Car l'enquête vise maintenant les méthodes de la police antiterroriste soupçonnée de manipulation. Les juges d'instruction s'interrogent sur la qualification terroriste des faits, tandis que le gouvernement veut faire oublier ce scandale.