De la Nouvelle-Calédonie à la Kanaky, un long chemin vers l’indépendance

Nouvelle-Calédonie : le calvaire des « déportés » anonymes

Dans la foulée des révoltes du 13 mai 2024, l’État français a procédé au transfert de dizaines de détenus de droit commun dans une opacité la plus totale. Certains sont aujourd’hui sortis de prison, sans moyens financiers pour survivre dans l’Hexagone ou rentrer chez eux.

Rémi Carayol et Benoît Godin

« La plupart des déportés comme moi, c’est des Kanak ! Ils nous ont fait dégager de notre pays ! » Au téléphone, Zacharie* s’emporte quand il raconte son histoire. Le 22 juin 2024, ce jeune homme de 27 ans incarcéré depuis 2022 au Camp Est, la prison surpeuplée et indigne de Nouméa, est convoqué avec vingt-deux autres détenus par le chef de détention. C’est le milieu de l’après-midi, et il ne se doute de rien.

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