Série Épisode 5 Kanaky : l’indépendance déniée

Nouvelle-Calédonie : les écrits désespérés des détenus de la prison de Nouméa

Occupé à plus de 90 % par des Kanak, le Camp Est est un « reliquat du bagne », surpeuplé et indigne. Les détenus qui s’en plaignent sont souvent placés devant un choix impossible : subir ces conditions de vie dégradantes ou être transférés en métropole.

Ellen Salvi

Nouméa (Nouvelle-Calédonie).– L’inconcevable court sur deux pages, rédigées dans une écriture mal dégrossie. « Le niveau de vie d’un prisonnier est au plus bas de l’échelle humanitaire, écrit courant 2022 un détenu du Camp Est, le centre pénitentiaire de Nouméa. Nous sommes soumis à survivre et non à vivre dans de telles conditions très très défavorables, qui impactent notre santé et notre mental, [dans] des bâtiments très anciens qui datent des années du bagne. »

Réservé aux abonné·es

Se connecter

La lecture des articles est réservée aux abonné·es

Se connecter