Renforcement du Parlement: François Fillon passe outre
En choisissant, mardi 17 mars, d'engager la responsabilité du gouvernement dans l'affaire de l'Otan, François Fillon vient de démontrer que la réforme des institutions et le renforcement affiché des droits du Parlement n'avaient déjà plus guère de sens. Le nouvel article 50.1 autorisait en effet un vote des députés sur cette mesure et sans engagement de responsabilité. Face aux désaccords de parlementaires UMP, le premier ministre a préféré bâillonner sa majorité. Parti pris.
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C'est une démonstration magistrale, à laquelle s'est livré François Fillon. Mardi 17 mars, à l'Assemblée nationale, le premier ministre a prouvé que la réforme des institutions, votée en juillet dernier, censée renforcer les droits du Parlement, tournait déjà à la farce. En quelques heures de débat, consacrées à la réintégration de la France dans le commandement intégré de l'Otan, le premier ministre a illustré, par l'exemple, le fait que la révision constitutionnelle, aguicheuse sur le papier et vendue comme un rééquilibrage des pouvoirs, pouvait être vidée de sa substance, d'un claquement de doigt. Il a montré, tout bonnement, que les petites avancées théoriques de l'été ne résisteraient pas à la pratique.
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par
Valentine Oberti
et Luc Hermann (Premières lignes)
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