Régie France Télévisions: la justice passe, le patron reste
Philippe Santini, patron de France Télévisions Publicité (FTP), vient d'être condamné définitivement pour « complicité de violences volontaires aggravées, avec préméditation et usage ou menace d'une arme (...) et séquestration»...
La lecture des articles est réservée aux abonné·es.
Se connecter
AlorsAlors qu'au plus fort de la crise de France Télécom, suscitée par une dramatique vague de suicides, l'Etat a eu à cœur de montrer qu'il jouait avec application son rôle d'actionnaire (26% du capital) et qu'il était soucieux de la bonne qualité du management et de la gestion des équipes au sein de l'entreprise, le voici aujourd'hui pris en flagrant délit... d'inconséquence sinon de double langage. Car dans une autre entreprise publique, que l'Etat contrôle à 100%, un dirigeant vient également d'être mis gravement en cause pour ses pratiques de management. Au terme d'un arrêt de la chambre criminelle de la Cour de cassation, que Mediapart révèle, il vient même de faire l'objet d'une condamnation définitive pour «complicité de violences volontaires aggravées, avec préméditation et usage ou menace d'une arme (...) et séquestration». Et ce responsable est toujours en fonction. Il est même très en vue et courtisé, puisqu'il s'agit de Philippe Santini, le patron de France Télévisions Publicité (FTP), l'entreprise qui est l'objet d'un projet très controversé de privatisation.