En apparence, tout semble normal. Il est 21 heures, à Gennevilliers. Au centre municipal de santé, une petite fille consulte pour des vomissements incessants. Une infirmière urgentiste la reçoit et l’oriente vers le médecin généraliste libéral de garde, assisté d’un interne. Se méfier des apparences : cette soirée tranquille est une première nationale, un petit miracle. L’Agence régionale de santé parle d’« expérimentation ». Ici, chaque soir, de 20 heures à minuit, les hauts murs qui cloisonnent le système de santé entre l’hôpital, la médecine libérale et la médecine salariée tombent. Le docteur Alain Tyrode, directeur du centre, le dit à sa manière : « Mon seul souci est de mettre le patient au centre du système, pas l’institution. » Ou encore : « Mon dada, c’est que tout le monde puisse se soigner, que cela ne soit pas à la gueule du client. »
Gennevilliers: le centre municipal de santé en alternative aux urgences
Gennevilliers est l’une des communes les plus pauvres des Hauts-de-Seine. Dans ce creuset d’inégalités, le centre de santé invente une manière de soigner plus efficace et moins coûteuse. Loin du débat polarisé par l’hôpital public et la médecine libérale.
19 août 2013 à 12h03