France Enquête

Les familles des victimes du narcobanditisme veulent être enfin considérées

Tous les 21 mars, en Italie, on commémore les innocents tombés sous les balles des clans mafieux. En France, les victimes collatérales du narcotrafic sont ignorées. Rencontre à Marseille avec des familles qui se battent pour que leur peine et leur cause soient entendues.

Hélène Constanty

Marseille (Bouches-du-Rhône).– Dans leur nouvel appartement dans l’Est de Marseille, où elles ont été relogées par leur bailleur social, Layla Zeroual, 59 ans, et sa fille Sabrina, 14 ans, auraient tout pour être heureuses. Le quartier est calme, l’immeuble neuf, le balcon donne sur un jardin verdoyant. Mais devant son écran de télévision, qui diffuse en boucle des documentaires animaliers, Layla reste assise toute la journée, le regard absent. « Je n’arrive pas à reprendre mon travail, j’ai perdu le goût de vivre », dit-elle, les yeux rougis par les larmes.

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