France

«Carnets noirs» d’Yves Bertrand: embarras et couac au gouvernement

Dans un courrier que Mediapart s'est procuré, la ministre de l'intérieur, Michèle Alliot-Marie, explique pourquoi elle ne peut accorder à l'ancien directeur central des RG la protection juridique qu'il réclame. Selon elle, c'est «à titre privé» qu'Yves Bertrand a tenu des carnets, dans lesquels figurent indiscrétions et ragots visant des personnalités, dont le chef de l'Etat. Mais en consacrant le caractère intime de ces notes, le ministère prend le risque de faire le jeu de la défense et ne facilite pas l'action judiciaire engagée par Nicolas Sarkozy.

Fabrice Arfi et Fabrice Lhomme

Cinq lignes. Cinq petites lignes qui disent tout l'embarras dans lequel est plongé le gouvernement dans l'affaire dite des «carnets noirs» d'Yves Bertrand. Dans une lettre envoyée le 30 octobre à Me Basile Ader, l'avocat de l'ancien directeur central des renseignements généraux, qui réclamait la protection juridique de l'Etat pour son client, la ministre de l'intérieur, Michèle Alliot-Marie, affirme ne pouvoir «donner une suite favorable à la requête» en invoquant... le caractère «privé» des carnets incriminés. Un motif de droit tout à fait pertinent mais qui se révèle, de fait, comme du pain bénit pour la défense du haut fonctionnaire...

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