L’appel aux troupes ou le retour de la guerre sociale
En replaçant l’armée dans les stratégies de maintien de l’ordre, le gouvernement renoue avec la logique de l’État du XIXe siècle. Une évolution logique compte tenu de sa politique économique et sociale, qui détricote l’État social issu de la Libération et du Conseil national de la résistance.
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L’utilisation massive de l’armée dans des opérations de maintien de l’ordre est une première en France depuis 1948 lorsque le ministre de l’intérieur socialiste Jules Moch utilisa l’armée pour contraindre les mineurs à reprendre le travail. Ce fut la dernière fois, à l’exception notable (et qu’il ne faut évidemment pas oublier) des guerres coloniales où l’armée française fut mobilisée contre des manifestants et même contre des émeutiers. Et ce n’est pas un hasard. C’est donc une longue tradition qui, ce week-end, va se fermer. Et cette tradition n’est pas étrangère au système économique et social qui a prévalu jusqu’ici en France.
Après un intense lobbying, la Société de livraison des ouvrages olympiques a autorisé l’utilisation de bois tropical pour des aménagements du futur village des athlètes, en Seine-Saint-Denis. Des industriels s’en réjouissent alors que la protection des forêts tropicales est un enjeu majeur pour le climat.
Depuis 2021, Bois Rouge, une entreprise liée au groupe militaire privé Wagner, bras armé officieux du Kremlin, exploite une forêt à l’ouest de la Centrafrique. Elle bénéficie d’un étonnant traitement de faveur de la part des autorités, et œuvre parfois au mépris de la loi.
par
Justine Brabant
et European Investigative Collaborations (EIC)
Le référendum constitutionnel de lundi a été approuvé par une écrasante majorité des électeurs tunisiens, avec un taux de participation de 30,5 %. Les opposants au président Kaïs Saïed dénoncent un processus illégitime. Mais son premier défi sera économique en raison des conséquences de la guerre en Ukraine.
Depuis 30 ans, la capitale autrichienne cherche à assurer un partage équitable de l’espace public entre hommes et femmes. Aménagement des parcs, trottoirs, éclairage : pionnière de cet urbanisme « sensible au genre », la ville est mondialement reconnue pour sa qualité de vie.
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