Nicolas Sarkozy joue la sécurité pour mieux faire oublier la crise
Le chef de l'Etat était à Nice, mardi 21 avril, pour évoquer la lutte «contre les bandes» et les «voyous». En difficulté face à la crise sociale qui s'étend, le chef de l'Etat, ancien ministre de l'intérieur, réactive depuis plusieurs semaines un thème, l'insécurité, qui lui est cher, et auquel il doit son ascension médiatique, puis son élection en 2007. En contrepoint de ce discours, Mediapart vous propose de lire, ou de relire, une série d'articles, d'enquêtes et de reportages publiés depuis plusieurs mois sur une autre insécurité, d'une actualité tout aussi brûlante: l'insécurité sociale. (Vidéo INA/France 2: Un florilège des déclarations de N. Sarkozy, dans un JT de juin 2005.)
EnEn plein marasme économique, Nicolas Sarkozy préfère jouer la sécurité, à tous points de vue. Un mois après son discours de politique économique à Saint-Quentin (Aisne), terre du secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand (lire notre article du 24 mars), le chef de l'Etat s'est rendu, mardi 21 avril, à Nice, fief du député-maire UMP Christian Estrosi, ami de longue date du président. Au menu: son nouvel arsenal sécuritaire face aux bandes violentes. A Nice, ancienne place-forte du Front national. Un 21 avril, jour anniversaire du premier tour de l'élection présidentielle de 2002 qui avait vu Jean-Marie Le Pen éliminer le candidat socialiste, Lionel Jospin. Des symboles limpides, clins d'œil appuyés à son électorat.
