Mayotte, zone d’exception Enquête

À Mayotte, un blocus de fait est imposé aux étrangers

Avant même le cyclone Chido, un collectif de citoyens anti-immigration a occupé le bureau des étrangers de l’archipel. Il n’a toujours pas rouvert ses portes. Le blocage, toléré par la préfecture, a poussé dans la clandestinité des milliers de personnes et en empêche d’autres de quitter l’île.

Rémi Carayol

Mamoudzou (Mayotte).– Dialogue de sourds au lycée Younoussa-Bamana, à Mamoudzou. « Rentrez chez vous ! », hurlent une trentaine de manifestantes en direction des personnes, toutes venues du continent africain, qui y ont trouvé refuge après le passage du cyclone Chido, le 14 décembre. C’était il y a plus d’un mois, et pour ces femmes, membres du Collectif des citoyens de Mayotte constitué en 2018, l’heure est venue de les faire déguerpir.

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