Afghanistan: les faux-semblants de la bataille parlementaire
Devant l'Assemblée nationale, puis le Sénat, François Fillon a posé, lundi 22 septembre, la question de la prolongation de l'action de la France en Afghanistan. Les deux chambres ont voté oui à la suite d'un débat couru d'avance. La gauche ne s'est finalement pas divisée même si certains de ses représentants se sont exprimés favorablement ou se sont abstenus.
SiSi l’on s’en tient à la question posée – faut-il ou non prolonger l’action menée par la France en Afghanistan? –, le débat aura apporté, lundi 22 septembre, son lot de réponses et d’éclairages. Il aura aussi permis de comprendre ce qui distingue la gauche de la droite, et plus prosaïquement ce qui divise les tenants de l’alignement sur les positions de l’OTAN de ceux qui veulent conserver à la diplomatie française une certaine latitude. De ce point de vue, cette première journée de session extraordinaire du Parlement aura été utile. A la question, très majoritairement, les élus ont répondu oui (343 oui et 210 non). Très majoritairement aussi la gauche a voté non (seuls 4 socialistes ont voté pour, 2 se sont abstenus, tandis que 4 radicaux ont voté pour et que 3 autres se sont abstenus).