Travail Reportage

Le «lieu à soi» des femmes de Franc-Moisin est sauvé

Jusqu’au bout, l’existence de l’Association des femmes de Franc-Moisin, à Saint-Denis, a été menacée. Ses emplois aidés sont finalement reconduits, in extremis. Ces femmes ont préservé leur « lieu à elles », et leur dialogue avec Virginia Woolf.

La lecture des articles est réservée aux abonné·es. Se connecter

La première fois que les femmes de Franc-Moisin se sont réunies autour de Virginia Woolf, elles ont d’emblée été frappées par leur familiarité avec son grand texte féministe, Un lieu à soi. L’une d’elles s’est livrée à cette interprétation de texte : « Elle avait remarqué que les femmes pauvres, elles avaient pas le temps de penser. Tu travailles, tu t’occupes des enfants, tu fais à manger, tu t’occupes de ton mari, à la fin de la journée, tu es fatiguée. Tu as pas le temps de penser dans ta tête, et le lendemain, ça recommence, et ça recommence, et ta vie elle passe. Elle, comme elle avait un peu d’argent, elle avait le temps de penser. Son bouquin, c’est comme si elle disait aux gens, bon : “Dans ton cerveau, faut te faire une chambre à toi, dans ta vie, faut te faire un espace, un truc mental.” »

1€ pour 15 jours

Résiliable en ligne à tout moment

Je m’abonne

L’info part de là

Soutenez un journal 100% indépendant : sans subventions, sans publicités, sans actionnaires

Tirez votre information d’une source de confiance

Accédez en exclusivité aux révélations d’un journal d’investigation

Déjà abonné ?

Mot de passe oublié

Voir la Une du Journal