Vingt-cinq ans après le génocide, les fantômes du Rwanda divisent encore profondément l’armée française: d’un côté, les tenants de l’honneur de la France qui aurait tout fait pour ramener la paix ; de l’autre, les pourfendeurs des « fautes » inavouées de la politique menée par l’Élysée de François Mitterrand.
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CommeComme tous ceux qui ont vu le génocide en face, le regard de Walfroy Dauchy finit par se perdre dans le vide à un moment de la conversation. Comme si toutes les images revenaient d’un seul coup : un voile gris passe dans les yeux, indélébile souvenir d'une horreur que les mots n'arrivent pas à décrire tout à fait. Le silence dure longtemps, plusieurs secondes, achevé par un soupir d'impuissance. Puis la conversation reprend, comme si de rien n'était.