De Ricœur à Taguieff: la mémoire, l’histoire et les oublis de Macron
Assistant du philosophe Paul Ricœur lors de l’écriture de La mémoire, l’histoire, l’oubli, le président de la République semble avoir oublié les leçons de ce livre de référence. Car la « réinvention » qu’il n’en finit pas de promettre ressemble de plus en plus à une crispation identitaire.
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« Emmanuel Macron à qui je dois une critique pertinente de l’écriture et la mise en forme de l’appareil critique de cet ouvrage. » C’est sur cette phrase écrite par Paul Ricœur dans l’avertissement de son maître-ouvrage, La mémoire, l’histoire, l’oubli, que le président de la République a fondé une grande partie de son image d’intellectuel de la politique. Au-delà des petites polémiques sur son rôle exact d’assistant auprès du philosophe, il est intéressant de rouvrir ce livre à la lumière des controverses actuelles sur la mémoire coloniale et esclavagiste.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
La précocité et l’intensité de la canicule actuelle démontrent à quel point l’heure n’est plus à la transition écologique mais à une écologie de rupture, sans transition. Alors qu’à l’ombre de cet événement sont tapies nombre d’injustices, il est temps de cibler les véritables fossoyeurs du climat.
Dans le cadre d’une nouvelle enquête pour « trafic d’influence » et « prise illégale d’intérêts », la justice a découvert des documents dérangeants pour le secrétaire général de l’Élysée. Non seulement il a été beaucoup plus impliqué qu’on ne l’imaginait dans tous les dossiers concernant de près ou de loin l’armateur MSC, mais des documents ont disparu à certains endroits – mais été retrouvés dans d’autres – afin d’effacer les traces de ses interventions.
En renvoyant uniquement vers une réponse judiciaire, l’exécutif commet une triple erreur après les révélations visant le ministre des solidarités. Il confond justice et éthique, se trompe sur le rôle de la presse et contredit l’esprit des lois qu’il fait voter.
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