Un millier de perquisitions administratives, à quel prix?
En dix jours, une salve de 1 200 perquisitions administratives ont été opérées en France, sur ordre des préfets, aiguillés par les services de renseignement. Permises par l'état d'urgence, ces opérations soulèvent nombre de questions. Sont-elles efficaces ? Suffisamment respectueuses des libertés publiques ?
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Au lendemain de la perquisition, D., 21 ans, a rasé sa barbe. « C’est les policiers qui lui ont demandé », raconte son père. Sur ordre de la préfète, des forces de l’ordre ont débarqué mercredi 18 novembre dans cet appartement familial près d’Arras « avec mitraillettes et gilet pare-balles », ont retourné lits et placards, comme l'a relevé La Voix du Nord. « Ils l’ont mis devant son compte Facebook pour regarder ses vidéos. Je ne critique pas, hein, les policiers font leur travail, puisque mon fils est fiché “S”. » Le jeune homme, un converti, s’est radicalisé en Belgique il y a trois ans. La semaine dernière, d'après sa famille, il était encore convoqué au tribunal pour « apologie du terrorisme » parce qu’il a traité un jour des policiers de « koufars » (mécréants) en leur parlant du djihad.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
La précocité et l’intensité de la canicule actuelle démontrent à quel point l’heure n’est plus à la transition écologique mais à une écologie de rupture, sans transition. Alors qu’à l’ombre de cet événement sont tapies nombre d’injustices, il est temps de cibler les véritables fossoyeurs du climat.
Dans le cadre d’une nouvelle enquête pour « trafic d’influence » et « prise illégale d’intérêts », la justice a découvert des documents dérangeants pour le secrétaire général de l’Élysée. Non seulement il a été beaucoup plus impliqué qu’on ne l’imaginait dans tous les dossiers concernant de près ou de loin l’armateur MSC, mais des documents ont disparu à certains endroits – mais été retrouvés dans d’autres – afin d’effacer les traces de ses interventions.
En renvoyant uniquement vers une réponse judiciaire, l’exécutif commet une triple erreur après les révélations visant le ministre des solidarités. Il confond justice et éthique, se trompe sur le rôle de la presse et contredit l’esprit des lois qu’il fait voter.
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