Un millier de perquisitions administratives, à quel prix?
En dix jours, une salve de 1 200 perquisitions administratives ont été opérées en France, sur ordre des préfets, aiguillés par les services de renseignement. Permises par l'état d'urgence, ces opérations soulèvent nombre de questions. Sont-elles efficaces ? Suffisamment respectueuses des libertés publiques ?
La lecture des articles est réservée aux abonné·es.
Se connecter
AuAu lendemain de la perquisition, D., 21 ans, a rasé sa barbe. « C’est les policiers qui lui ont demandé », raconte son père. Sur ordre de la préfète, des forces de l’ordre ont débarqué mercredi 18 novembre dans cet appartement familial près d’Arras « avec mitraillettes et gilet pare-balles », ont retourné lits et placards, comme l'a relevé La Voix du Nord. « Ils l’ont mis devant son compte Facebook pour regarder ses vidéos. Je ne critique pas, hein, les policiers font leur travail, puisque mon fils est fiché “S”. » Le jeune homme, un converti, s’est radicalisé en Belgique il y a trois ans. La semaine dernière, d'après sa famille, il était encore convoqué au tribunal pour « apologie du terrorisme » parce qu’il a traité un jour des policiers de « koufars » (mécréants) en leur parlant du djihad.
Actionnaires directs et indirects : Société pour l’Indépendance de Mediapart, Fonds pour une Presse Libre, Association pour le droit de savoir
Rédaction et administration : 127 avenue Ledru-Rollin, 75011 Paris
Courriel : contact@mediapart.fr
Téléphone : + 33 (0) 1 44 68 99 08
Propriétaire, éditeur, imprimeur : Société Editrice de Mediapart
Abonnement : pour toute information, question ou conseil, le service abonnés de Mediapart peut être contacté par courriel à l’adresse : serviceabonnement@mediapart.fr ou par courrier à l'adresse : Service abonnés Mediapart, 11 place Charles de Gaulle 86000 Poitiers. Vous pouvez également adresser vos courriers à Société Editrice de Mediapart, 127 avenue Ledru-Rollin, 75011 Paris.