De Créteil à Martigues, il faut «faire redescendre le pouvoir vers les citoyens»
Fin de parcours auprès d’un électorat de gauche désabusé. L’accumulation des pouvoirs, le clientélisme et la corruption de quelques-uns déconsidèrent l’ensemble de élus, quand les citoyens, eux, doivent se débattre avec des pouvoirs publics de plus en plus distants.
De nos envoyés spéciaux à Créteil, Givors et Martigues.- Dans son petit bureau sombre du Centre social de Créteil, au cœur du quartier du Mont-Mesly, Myriam reçoit tous les mercredis les personnes qui ont besoin de son assistance. Myriam, la cinquantaine, est écrivaine publique. Autrefois, cette fonction pouvait inclure la rédaction de mémoires ou de lettres d’amour. Aujourd’hui, il s’agit d’aider les gens de ce quartier pauvre de la banlieue parisienne dans leurs démarches administratives. « Ces démarches sont de plus en plus compliquées. Aucune ne se ressemble. Les personnes que je reçois sont dépassées, et j’ai moi-même parfois du mal, soupire Myriam. L’administration nous promet la simplification, mais j’attends toujours un imprimé commun. C’est bien beau d’initier les gens à l’informatique, mais beaucoup n’ont pas Internet chez eux et cela reste complexe pour la plupart d’entre eux. C’est une énorme barrière à l’intégration et au sentiment d’appartenance à la société. »
Mediapart et Investigate Europe révèlent l’existence d’une structure parallèle à Orpea, basée au Luxembourg, qui a accumulé 92 millions d’actifs et mené des opérations financières douteuses. Le géant français des Ehpad a porté plainte pour « abus de biens sociaux ».
par
Yann Philippin,
Leïla Miñano,
Maxence Peigné
et Lorenzo Buzzoni (Investigate Europe)
Pour la majorité présidentielle et certains commentateurs zélés, Emmanuel Macron a adressé un « signal à la gauche » en nommant Élisabeth Borne à Matignon. Un tour de passe-passe qui prêterait à sourire s’il ne révélait pas la décomposition du champ politique orchestrée par le chef de l’État.
Trois semaines après sa réélection, Emmanuel Macron a décidé de nommer Élisabeth Borne comme première ministre. À défaut d’élan ou de signal politique, le chef de l’État a opté pour un profil loyal, technique et discret, dans la veine de son premier quinquennat.
Après quelque 150 projections-débats dans des cinémas partout en France, « Media Crash » est désormais disponible sur Mediapart, avec des bonus. Le film a suscité l’inquiétude des dizaines de milliers de spectateurs qui l’ont déjà vu, face à la mainmise sur l’information de quelques propriétaires milliardaires, aux censures qu’il révèle et à la fin annoncée de la redevance.
par
Valentine Oberti
et Luc Hermann (Premières lignes)
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