«Africains», «bain culturel» et préjugés: la justice restée muette face à l’un de ses experts psy en roue libre
Il aura fallu un appel de Mediapart pour qu’un « examen » soit enclenché, à la cour d’appel de Versailles, sur le cas d’un psychiatre ayant rendu une expertise problématique sur un homme mauritanien soupçonné de viol. « Il est fait état de considérations d’ordre racial ou à relents colonialistes », dénonce l’avocat de ce dernier, dont l’alerte en 2018 est restée sans conséquence.
La lecture des articles est réservée aux abonné·es.
Se connecter
IlIl a juré de servir la justice « en son âme et conscience ». Comme les seize autres psychiatres figurant sur la « liste des experts » de la cour d’appel de Versailles, il a été retenu pour ses « mérites » et son honorabilité – en principe. La responsabilité du Dr G. est lourde : évaluer, à la demande de magistrats, la santé mentale de victimes et de suspects. Mais la lecture d’une expertise rédigée par ses « soins » sur le cas de Monsieur T., un Mauritanien bientôt jugé à Versailles dans une affaire de violences sexuelles, contenant des préjugés sur les « Africains » et des formules attentatoires à la présomption d’innocence, donne le vertige.