Santé

« Je n’ai jamais rappelé même si parfois j’en ressentais le besoin. » Comment SOS Suicide dysfonctionne

Usagers bouleversés, manque de moyens humains, temps d’attente interminables… L’efficacité du numéro national de prévention du suicide, le 3114, est remise en cause par nombre d’usagers et anciens répondants. Des critiques que la Direction générale de la santé nuance et assure prendre en compte.

Ynès Khoudi

Il y a environ deux ans, Marine*, alors lycéenne vivant avec sa mère et sa sœur en Seine-Maritime, a appelé deux fois le 3114, numéro national de prévention du suicide. « La première fois, la personne semblait agacée. J’étais seule chez moi et avec de fortes idées suicidaires mais je n’osais pas appeler les pompiers », raconte t-elle. « Elle a fini par me dire : “Vous n’allez pas si mal que ça sinon vous seriez passée à l’acte au lieu d’appeler.” » La jeune fille a raccroché, puis a rappelé quelques jours plus tard. « J’ai attendu entre trente-cinq et quarante-cinq minutes. Comme personne ne décrochait, j’ai raccroché et malheureusement je suis passée à l’acte. »

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