France

Hervé Morin, le «ministre amateur»

En un an, le président du "Nouveau Centre" est passé du statut de traître de Bayrou à celui de ministre de la défense-tête de Turc des militaires. Attitude désinvolte, travail approximatif, méconnaisance des dossiers, gaffes à répétition, etc. Le ministre de la défense essuie aujourd'hui une vague de critiques violentes sur sa gestion de la crise afghane. En cause: sa communication, mais surtout ses compétences.

Marine Turchi

Depuis son arrivée rue Saint-Dominique, en mai 2007, Hervé Morin a au moins réussi une chose: faire oublier son image de traître qui, rallié à Sarkozy deux jours avant le second tour de la présidentielle, créa le "Nouveau Centre" en débauchant une vingtaine de députés UDF. «Eleveur de chevaux», «clown pathétique», «Mister Bean», «amateur», «triple buse»: sur les sites et blogs militaires, les internautes – et parmi eux un grand nombre de militaires – y vont tous de leur petit sobriquet pour dénoncer, parfois avec violence, le travail et l'attitude du ministre de la défense.
Il faut dire qu'à 47 ans, le fondateur du "Nouveau Centre" multiplie erreurs et maladresses, sur le fond comme sur la forme. Désinvolte, brut de décoffrage, à dix mille lieues de l'allure martiale, le ministre est devenu le bouc émissaire des militaires depuis qu'il a pris ses quartiers rue Saint-Dominique.

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