Ecologie: le départ de Hulot acte un an de démission du gouvernement
Le départ du ministre de l’écologie ne marque pas seulement un échec à agir. Il souligne la démission collective du chef de l’État et de l'exécutif face à la gravité des enjeux : climat, effondrement de la biodiversité, maladies causées par les pollutions, inégalités accrues. Le bilan, depuis un an, est catastrophique.
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La démission de Nicolas Hulot mardi matin 28 août en direct sur France Inter résonne comme un coup de tonnerre pour l’exécutif : le mensonge n’est plus tenable, l’action du gouvernement ne pèse rien face à la destruction en cours du monde. « Je ne comprends pas que nous assistions à la gestation d’une tragédie bien annoncée dans une forme d’indifférence », ni pourquoi « ce sujet est toujours relégué dans les dernières priorités », a dit le ministre de la transition écologique, juste avant d’annoncer sa démission.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
La précocité et l’intensité de la canicule actuelle démontrent à quel point l’heure n’est plus à la transition écologique mais à une écologie de rupture, sans transition. Alors qu’à l’ombre de cet événement sont tapies nombre d’injustices, il est temps de cibler les véritables fossoyeurs du climat.
Dans le cadre d’une nouvelle enquête pour « trafic d’influence » et « prise illégale d’intérêts », la justice a découvert des documents dérangeants pour le secrétaire général de l’Élysée. Non seulement il a été beaucoup plus impliqué qu’on ne l’imaginait dans tous les dossiers concernant de près ou de loin l’armateur MSC, mais des documents ont disparu à certains endroits – mais été retrouvés dans d’autres – afin d’effacer les traces de ses interventions.
En renvoyant uniquement vers une réponse judiciaire, l’exécutif commet une triple erreur après les révélations visant le ministre des solidarités. Il confond justice et éthique, se trompe sur le rôle de la presse et contredit l’esprit des lois qu’il fait voter.
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