Porteur d’un projet en décalage avec l’électorat de la primaire et la bipolarisation droite-gauche, plombé par un bilan et une image dégradée dans l’opinion, trop peu organisé pour mobiliser suffisamment l’appareil socialiste, Valls a échoué à développer une stratégie « externe » au parti.
La lecture des articles est réservée aux abonné·es.
Se connecter
SonSon échec, pressenti, est désormais confirmé par les urnes. Valls n’a pas réussi à susciter l’adhésion du Parti socialiste (PS) et de ses sympathisants à son offre sociale-libérale et occidentaliste. Celle-ci était tout entière construite sur un imaginaire de la menace : celle d’un déclin civilisationnel, si les « valeurs de la République » n’étaient pas défendues face aux spectres jumeaux du FN et de l’islamisme ; et celle d’un déclin économique, si la France n’améliorait pas sa compétitivité au sein d’un marché mondial aux impératifs indiscutés.