Les manœuvres du groupe Safran et de l'Intérieur pour abattre un préfet

En mettant en concurrence le groupe Safran sur le marché des passeports en 2012, le préfet Bertrand Maréchaux a fait réaliser 30 millions d'euros d'économies au ministère de l'intérieur, sous l'ère Manuel Valls. Comme le révèlent Mediapart et Marianne, il a pourtant été limogé et victime d'une série de manœuvres de la place Beauvau et de Safran, qui emploie 3 300 personnes à Évry, fief de celui qui est devenu premier ministre.

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Paris, vendredi 25 mars 2016, 9 heures. C’est jour d’audience à la Cour de discipline budgétaire et financière (CDBF), la juridiction administrative associée à la Cour des comptes. Sur le banc des prévenus, il y a un préfet, Bertrand Maréchaux, ancien directeur de l’Agence nationale des titres sécurisés (ANTS), qui dépend du ministère de l’intérieur. Maréchaux, son successeur et son adjoint sont accusés d’avoir violé le code des marchés publics au sujet de la gestion informatique des permis de conduire. Pour tenter de sauver ce projet à la dérive, ils ont négocié une rallonge de 10 millions d’euros avec le prestataire, au lieu de passer un nouvel appel d’offres. Une affaire a priori banale.

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