Enfants voleurs aux mains des réseaux : les autorités rappelées à leur devoir de protection
À quatre mois des JO, la Commission nationale consultative des droits de l’homme alerte sur l’urgence à mieux prendre en charge les victimes de « traite des êtres humains », mineures la plupart du temps, forcées à commettre des délits, trop souvent traitées comme des délinquants.
EnEn janvier dernier, à Paris, un procès historique a vu sept hommes comparaître pour avoir exploité une dizaine de mineurs étrangers, forcés à voler sur le parvis du Trocadéro, incités aussi à se droguer à coups de médicaments désinhibants. De façon inédite, le tribunal a retenu l’infraction de « traite des êtres humains » et condamné lourdement les adultes du réseau : jusqu’à six ans de prison ferme. Ce faisant, la justice a reconnu le statut de victimes à ces enfants marocains ou algériens (tous mineurs non accompagnés, MNA), de ceux qu’une partie de la société et des responsables politiques catalogue de façon automatique comme « délinquants ».