Santé Enquête

Prothèses PIP: comment trois procédures se sont «évaporées»

Dès 1994, le patron de la société PIP faisait l'objet de poursuites judiciaires à Toulon. Mais il ne s'est rien passé, malgré un rapport d'enquête alarmant établi en 1996 par la direction des fraudes.

Michel de Pracontal

Le scandale des prothèses PIP a éclaté en mars 2010, lorsque des fûts contenant une huile de silicone non autorisée pour l’usage médical ont été identifiés sur le site de l’entreprise Poly Implants Prothèses, à la Seyne-sur-Mer, par un inspecteur de l’Afssaps (Agence française pour la sécurité sanitaire des produits de santé, devenue l’ANSM). Depuis, le patron de PIP, Jean-Claude Mas, mis en examen pour tromperie aggravée et escroquerie dans le procès ouvert depuis le 17 avril au tribunal de grande instance de Marseille, a reconnu la fraude. Au procès, Mas a même admis que sa société avait utilisé un gel non conforme dès 1992, alors que sa société a été créée en 1991.

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