Nouvelle-Calédonie: réussir la paix et l'autodétermination
Le premier ministre Édouard Philippe entame un déplacement de six jours en Nouvelle-Calédonie. Enjeu : garantir un vrai référendum d'autodétermination et tourner la page de notre histoire coloniale.
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Tout commence par un crime d’État. Crime aujourd’hui documenté, reconnu, qui ne sera jamais jugé, une loi d’amnistie étant passée par là. Le 22 avril 1988, sur l’île d’Ouvéa, l’attaque d’une gendarmerie par des militants kanak se conclut par la mort de quatre gendarmes et une prise d'otages. Des gendarmes sont emmenés dans le nord de l'île et retenus jusqu'à l'assaut du GIGN le 5 mai 1988. Les militaires assassinent les geôliers kanak. Lance-flammes, tortures, atrocités et sévices : tout cela bien sûr fut tu. Entre les deux tours de la présidentielle de 1988 qui opposait Jacques Chirac à François Mitterrand, la raison d’État et le mensonge officiel, alors incarnés par le ministre chiraquien Bernard Pons, couvrirent les exactions (voir ici le documentaire de Mehdi Lallaoui).
Jeudi 16 juin, une élève venue passer une épreuve du bac français dans un lycée parisien dit avoir été « agressée » par une responsable éducative qui n’aurait pas apprécié qu’elle vienne voilée et lui a fait rater le début de l’épreuve. Des témoins confirment la violence de la scène.
Le second tour des législatives a confirmé la radicale nouveauté du paysage politique français depuis 2017. La majorité relative dont Emmanuel Macron doit se contenter génère cependant une situation pleine d’inconnues.
Trois jours après avoir perdu sa majorité absolue à l’Assemblée nationale, le président de la République a tenté de minimiser son échec. Martelant que son programme devait être appliqué, il a enjoint à ses opposants de se prononcer sur leur volonté ou non de l’aider à le faire.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
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