Mediapart révèle qu’au cours de l’assaut de Saint-Denis, qui a vu la mort de deux des terroristes du 13-Novembre, seulement 11 coups de feu ont été attribués, par les experts de la police scientifique, aux djihadistes contre 1 500 aux policiers d’élite. L’essentiel des tirs essuyés par le groupe d’intervention de la police nationale a été le fait de… ses propres hommes.
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AvantAvant de pénétrer dans ce que les autorités désigneront comme « l’appartement conspiratif », le brigadier Philippe M. doit patienter deux bonnes heures. Le temps nécessaire pour que des ouvriers mènent les travaux d’étayage afin d’éviter que l’immeuble ne s’effondre. À l'angle de la rue de la République et de la rue du Corbillon, en plein centre de Saint-Denis, le bâtiment, déjà délabré, porte désormais les stigmates du violent affrontement qui vient de s’y dérouler. Les battants, les vitres et la rambarde en fonte d’une fenêtre du troisième étage manquent à l’appel. Des traces de sang sèchent sur la façade, en dessous de cette fenêtre. En contrebas, ce qui reste d’une tête humaine – le cuir chevelu et le début d’une colonne vertébrale – trône sur le trottoir. À un mètre, un bout du visage sur lequel poussait un début de barbe.