Allier, envoyé spécial.- La circonscription de Moulins, dans l'Allier, est l'une des rares où le Parti communiste français (PCF) aborde les élections législatives avec le sourire. Ici, il n'est pas question de sauver un des derniers députés communistes (ils étaient neuf dans la précédente assemblée), mais bien de gagner un nouvel élu. Un député sortant PS qui ne se représente pas, laissant la place à Magali Alexandre, 33 ans, ancienne du cabinet de Manuel Valls, parachutée ; une droite menée par l'inoxydable Pierre-André Périssol, maire de Moulins depuis 1995, un temps ministre et deux fois député, qui risque, à 70 ans, d'être victime du dégagisme en vogue ; un FN contenu, et un candidat communiste, Jean-Paul Dufrègne, populaire au-delà des rangs du PCF, qui est parvenu in extremis à convaincre La France insoumise de ne pas présenter de candidat. Les espoirs semblent fondés. Et ce d'autant plus que la circonscription de Moulins comprend le Bocage bourbonnais : un bastion du communisme rural, étonnant exemple d'une continuité politique à la gauche de la gauche qui dure depuis plus d'un siècle.
Allier, terre de sourire communiste
La circonscription de Moulins, dans l’Allier, est l'une des rares où le Parti communiste français peut espérer gagner un nouveau député. Sur ce bastion du communisme rural, le comité local de la France insoumise ne s'est pas plié aux injonctions nationales pour laisser la place au candidat communiste, Jean-Paul Dufrègne, ex-président du conseil général.
31 mai 2017 à 16h12