Irène Frachon, le médecin qui découvrit la « pharmaco-délinquance »
Lanceuse d'alerte du Mediator des laboratoires Servier, Irène Frachon a dû redécouvrir les faits, connus des experts mais recouverts d'une chape de silence, qui établissaient la toxicité du médicament. Écrire son livre, être « dans la posture de dénoncer les actes de collègues » fut « très inconfortable ».
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IrèneIrène Frachon n’aurait jamais dû devenir la lanceuse d’alerte du Mediator. Lorsqu’elle publie son livre-récit en juin 2010 –Mediator 150 mg, combien de morts ? – les dangers du médicament de Servier sont connus et démontrés depuis plus d’une décennie. On sait qu’il est apparenté à deux coupe-faim du même laboratoire, l’Isoméride et le Ponderal, retirés du marché mondial en 1997. On sait que le Mediator provoque, comme les deux autres produits, des hypertensions artérielles pulmonaires et des valvulopathies cardiaques. On sait que la molécule toxique est la norfenfluramine et qu’elle est libérée dans le sang par le Mediator comme par l’Isoméride.