En 2019, la comédienne accuse dans Mediapart le réalisateur Christophe Ruggia de l’avoir agressée sexuellement lorsqu’elle était mineure, et raconte son cheminement vers la parole. L’affaire a ouvert la porte au #MeToo français et a abouti, en février 2025, à la condamnation du cinéaste, qui a fait appel de cette décision.
Après la condamnation de Christophe Ruggia pour agressions sexuelles sur mineure lundi 3 février, la comédienne Adèle Haenel accorde sa première réaction à Mediapart, cinq ans après sa prise de parole qui a marqué les esprits. Elle évoque son long parcours judiciaire, la prégnance des violences sexuelles dans la société, et sa sortie du cinéma.
Rarement une enquête journalistique aura eu autant d’impact dans la société. À l’origine pourtant, c’est le hasard qui fait se rencontrer l’actrice Adèle Haenel et la journaliste Marine Turchi. De ce premier échange informel naîtra une investigation hors-norme, innovante par ses méthodes, décisive pour qui veut comprendre les enjeux qui sous-tendent les affaires de violences sexuelles. Récit dans ce podcast en quatre épisodes.
Cinq ans après les révélations de Mediapart, l’actrice Adèle Haenel a obtenu gain de cause devant la justice. Le cinéaste Christophe Ruggia a été condamné, lundi 3 février, à quatre ans d’emprisonnement, dont deux ans ferme sous bracelet électronique, pour violences sexuelles sur mineure de 15 ans.
Au second jour du procès du réalisateur, la procureure a requis sa condamnation à une peine de cinq ans dont deux ans ferme pour agressions sexuelles sur mineure, pour que la justice soit un outil de « lutte contre le silence » face aux violences sexuelles sur les enfants.
Au premier jour, lundi, du procès du réalisateur pour agressions sexuelles sur mineure sur la comédienne, cette dernière a expliqué parler « pour briser la solitude des enfants » victimes de pédocriminels. Lui a continué de nier les faits.
Le procès du réalisateur Christophe Ruggia pour agressions sexuelles sur mineure s’ouvre lundi 9 décembre. Il sera confronté à une plaignante, Adèle Haenel, dont le témoignage a provoqué une onde de choc en France. C’était il y a cinq ans, dans Mediapart.
Cinq ans après nos révélations, le procès aura lieu les 9 et 10 décembre à Paris. Mediapart a consulté l’ordonnance de renvoi devant le tribunal. Christophe Ruggia conteste les faits dénoncés.
Cinq ans après les révélations de Mediapart, le cinéaste est renvoyé les 9 et 10 décembre devant le tribunal correctionnel pour des agressions sexuelles aggravées sur Adèle Haenel quand elle était mineure. Évoquant un « chemin douloureux et inlassable pour obtenir justice », l’actrice a exprimé son « émotion ». Christophe Ruggia, lui, conteste les faits dénoncés.
Le parquet de Paris a demandé le renvoi du cinéaste Christophe Ruggia devant le tribunal correctionnel pour « agressions sexuelles sur mineure de 15 ans ». « C’est une étape du processus judiciaire mais, à l’évidence, elle est importante », réagit Adèle Haenel.
Dans «À l’air libre» lundi, les actrices Adèle Haenel et Nadège Beausson-Diagne s'expriment sur la loi Sécurité globale, le maintien de Gérald Darmanin et la lutte contre les violences sexuelles et racistes. Également au sommaire : retour sur notre enquête sur les dysfonctionnements de l'institution face à une affaire de pédocriminalité dans une école parisienne.
Le réalisateur Christophe Ruggia, mis en cause par l’actrice Adèle Haenel dans une enquête de Mediapart en novembre, a été mis en examen jeudi 16 janvier pour « agressions sexuelles sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité sur la victime », dans le cadre d’une information judiciaire ouverte par le parquet de Paris. Il est placé sous contrôle judiciaire, avec une obligation de soins.
Selon nos informations, le réalisateur Christophe Ruggia a été interpellé et placé en garde à vue mardi matin dans le cadre de l’enquête judiciaire ouverte pour « agressions sexuelles sur mineure de 15 ans » et « harcèlement sexuel », après le témoignage de l’actrice Adèle Haenel dans Mediapart. Le parquet a ouvert une information judiciaire jeudi matin.
L’actrice américaine Rosanna Arquette exprime, dans Mediapart, son soutien à Adèle Haenel et salue « son courage ». Depuis le témoignage de l’actrice française, les réactions affluent, de la part d’organisations du monde du cinéma, d’artistes, de politiques et de milliers d’anonymes sur les réseaux sociaux.
Le parquet de Paris a annoncé, mercredi 6 novembre, l’ouverture d’une enquête pour « agressions sexuelles sur mineure de 15 ans par personne ayant autorité » et « harcèlement sexuel » après le témoignage de l’actrice Adèle Haenel. Dans une réponse écrite à Mediapart, le réalisateur Christophe Ruggia reconnaît une « emprise » sur l’actrice mais conteste les faits susceptibles de recouvrir une qualification pénale.
Dans une réponse à l’enquête de Mediapart autour du témoignage d’Adèle Haenel, le réalisateur Christophe Ruggia, tout en contestant les accusations de l’actrice, dit avoir « commis l’erreur de jouer les pygmalions avec les malentendus et les entraves qu’une telle posture suscite ». Évoquant « une emprise du metteur en scène à l’égard de l’actrice », il ajoute : « À l’époque, je n’avais pas vu que mon adulation et les espoirs que je plaçais en elle avaient pu lui apparaître, compte tenu de son jeune âge, comme pénibles à certains moments. Si c’est le cas et si elle le peut, je lui demande de me pardonner. »
Adèle Haenel accuse sur Mediapart le réalisateur Christophe Ruggia d’« attouchements » et de « harcèlement sexuel » lorsqu’elle était âgée de 12 à 15 ans. Dans notre émission, la comédienne témoigne en direct, parce que « le silence est le meilleur moyen de maintenir l'oppression » sur les victimes.