Riad Salamé dit adieu à la Banque centrale libanaise, mais pas à ses déboires judiciaires
Riad Salamé a « tourné la page » de ses trente années à la tête de la Banque du Liban. L’indéboulonnable banquier central, longtemps vanté comme le gardien du système financier libanais, a tiré sa révérence, sous le coup de deux mandats d’arrêt et en pleine crise économique.
La lecture des articles est réservée aux abonné·es.
Se connecter
BeyrouthBeyrouth (Liban).– Funeste fin de règne pour Riad Salamé. Le gouverneur pendant trente ans de la Banque du Liban (BDL), pointé du doigt comme l’un des principaux responsables de la catastrophique crise économique et financière que traverse le pays depuis quatre ans, a quitté lundi 31 juillet ses fonctions. Les poursuites judiciaires dont il fait l’objet au Liban et en Europe pour détournement de fonds publics n’ont pas directement motivé son départ, justifié par l’arrivée à terme de son cinquième mandat, que l’intéressé ne souhaitait pas renouveler. « Je vais tourner une page de ma vie », a-t-il confié lors d’une dernière interview à son poste diffusée mercredi sur une chaîne de télévision libanaise.
