Istanbul (Turquie), de notre correspondant.- « Je ne veux pas parler de politique, juste de ce qui m’est arrivé. » Sibel Hürtas est méfiante. Elle soupèse avec prudence chacun de ses mots, entrecoupe ses phrases de longs silences. La jeune femme sait que le moindre écart de langage peut l’envoyer en prison. Le 22 janvier, deux jours après le lancement de l’offensive militaire turque contre l’enclave kurde syrienne d’Afrin, la journaliste a, comme à son habitude, republié sur son compte Twitter les messages de sa chaîne, Arti TV, un média d’opposition en exil pour lequel elle assure des correspondances depuis Ankara.
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