Au cœur des primaires US: la mue d’Hillary Clinton
Comme il y a 8 ans, et comme son époux Bill il y a 24 ans, l’ex-First Lady doit se battre dans le New Hampshire pour décrocher l’investiture démocrate à la présidentielle. La nouveauté est que le contexte a changé : l’Amérique regarde désormais à gauche.
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De notre envoyé spécial dans le New Hampshire (États-Unis). – C’est dur d’être Hillary Clinton. Vraiment dur. Imaginez. Juriste brillante à Washington, elle met sa carrière en veilleuse en 1974 pour suivre son amour de Bill au fin fond de l’Arkansas, autrement dit en Corrèze (et contrairement à certains politiciens français, le couple vit vraiment sur place). Après dix-huit ans d’exil, Bill la ramène à Washington par la grande porte, lui confie une mission-suicide (mettre sur pied une assurance santé universelle), elle échoue et se rabat sur un rôle de First Lady traditionnel (pas les pièces jaunes, mais presque). Elle se retrouve ensuite humiliée devant le monde entier par une stagiaire en robe bleu foncé et, même si elle atteint le sommet historique de sa popularité quand elle oblige Bill à dormir sur le canapé du bureau ovale, cela n’est guère glorieux.
Le procès en diffamation qui oppose depuis plusieurs semaines Johnny Depp à son ex-épouse, l’actrice Amber Heard, ne cesse de susciter le malaise. Outre le côté spectacle, la diffamation apparaît ici détournée de son objectif premier. Au risque de bâillonner de potentielles victimes dans d’autres affaires.
L’ancien patron des députés LR, Damien Abad, a été nommé ministre des solidarités en dépit d'un signalement pour des faits présumés de viols adressé à LREM et LR par l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique. Deux femmes, dont Mediapart a recueilli les témoignages, l’accusent de viol, en 2010 et 2011. Il conteste les faits.
L’arrivée au pouvoir de Xi Jinping il y a près de dix ans a été marquée par un durcissement du contrôle du débat public en Chine, en particulier sur les réseaux sociaux. Les critiques de la politique « zéro Covid » ou de la guerre déclenchée en Ukraine par l’allié russe viennent d’en faire les frais.
Après quelque 150 projections-débats dans des cinémas partout en France, « Media Crash » est désormais disponible sur Mediapart, avec des bonus. Le film a suscité l’inquiétude des dizaines de milliers de spectateurs qui l’ont déjà vu, face à la mainmise sur l’information de quelques propriétaires milliardaires, aux censures qu’il révèle et à la fin annoncée de la redevance.
par
Valentine Oberti
et Luc Hermann (Premières lignes)
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