Quand les « Beatles » de l’État islamique passent aux aveux
À partir des interrogatoires par le renseignement américain de deux des « Beatles » de l’État islamique, Mediapart retrace l’histoire de ce quatuor de djihadistes britanniques à qui l’on reproche l’enlèvement, la séquestration et la décapitation d’une trentaine d’otages en Syrie.
UneUne colline dans le désert. Abu Khashab est une localité à mi-chemin entre Raqqa et Deir ez-Zor. Au milieu de nulle part. Le 4 janvier 2018, une patrouille des Forces démocratiques syriennes y interpelle 16 djihadistes étrangers en déroute depuis que l’État islamique a perdu son enclave territoriale. Les militaires kurdes remettent leurs prisonniers, qu’ils imaginent quelconques, à l’armée américaine, qui pratique alors un relevé d’empreintes digitales et d’autres relevés biométriques. Et là, les mensonges des fausses identités s’effacent face à la science. L’armée américaine comprend la portée de la prise réalisée à Abu Khashab. Elle vient de mettre la main sur « Ringo » et « George ». Les deux derniers « Beatles » dans la nature.