Littérature du réel: exercices d’abstraction dans une geôle turque

Sous ce titre désespéré, Je ne reverrai plus le monde, Ahmet Altan, journaliste et écrivain turc emprisonné depuis septembre 2016, tient la chronique d’une résistance mentale et intellectuelle qui lui permet de ne pas sombrer dans l’abattement et la peur, en parvenant à « s’accrocher aux branches de son propre esprit ».

Jean-Paul Champseix (En attendant Nadeau)

7 septembre 2019 à 12h22

La lecture des articles est réservée aux abonné·es. Se connecter

Ahmet Altan, écrivain et journaliste turc âgé de 68 ans, se retrouve en prison sous une inculpation qu’il est bien difficile de lever. Il est accusé, au travers de ses critiques du régime Erdogan lors d’une émission de télévision, d’avoir fait passer un « message subliminal » incitant au coup d’État, la veille de l’événement, le 16 juillet 2016. Un juge, à qui il demande des éclaircissements, lui répond : « Disons que nos procureurs aiment employer des termes qu’ils ne comprennent pas » ! Il est en outre simultanément accusé d’être un « putschiste religieux », ainsi qu’un « terroriste marxiste ». Le juge lui dit sans ambages : « Si seulement vous aviez continué à écrire des romans au lieu de vous mêler de politique… »

1€ pour 15 jours

Résiliable en ligne à tout moment

Je m’abonne

L’info part de là

Soutenez un journal 100% indépendant : sans subventions, sans publicités, sans actionnaires

Tirez votre information d’une source de confiance

Accédez en exclusivité aux révélations d’un journal d’investigation

Déjà abonné ?

Mot de passe oublié

Voir la Une du Journal