Les médias italiens étaient en grève vendredi 9 juillet contre une loi qui prévoit d'interdire à la presse de divulguer des enregistrements audio et vidéo pendant une procédure judiciaire. Avec cette loi, une nouvelle étape est franchie dans la tentative de mainmise de Silvio Berlusconi sur les médias.
KiosquesKiosques vides en Italie, vendredi 9 juillet. Presque tous les journaux, les télévisions, les radios et les sites web étaient en grève pour protester contre la loi du gouvernement Berlusconi qui prévoit d'interdire la divulgation par la presse d'enregistrement audio et vidéo pendant une procédure judiciaire. Une affaire qui fait écho à l'actualité française, où les enregistrements de Liliane Bettencourt révélés par Mediapart sont au cœur des débats. Le projet de loi a été adopté au Sénat le 10 juin et doit encore être voté par la Chambre des députés. Il prévoit jusqu'à deux mois de prison et une amende pouvant atteindre 464.700 euros pour les médias diffusant des écoutes ou des enregistrements audio et vidéo pendant le déroulement d'une enquête judiciaire. Berlusconi défend ce texte au nom du respect de la vie privée et des droits de la défense mais l'opposition de gauche et la majorité des médias voient dans cette loi un moyen pour «il Cavaliere» d'empêcher la divulgation d'informations compromettantes à son sujet.