International

Shell paye 15 millions de dollars pour tourner la page au Nigeria

La compagnie pétrolière anglo-néerlandaise Shell, accusée de complicité dans l'élimination de l'écrivain nigérian Ken Saro Wiwa en 1995, a accepté de payer 15,5 millions de dollars pour régler le litige devant la justice américaine. Mais les ennuis ne sont pas terminés pour Chevron, Exxon ou Chiquita sous le coup de procédures similaires. Une loi datant de 1789 permet en effet aux étrangers victimes d’actes de torture de saisir la justice américaine pour peu qu’ils résident aux Etats-Unis et que la multinationale impliquée y ait une part de ses activités.

Maguy Day

C’est une loi américaine datant de 1789, qui a finalement fait plier la compagnie pétrolière Shell. Alors que se profilait la perspective d’un procès new-yorkais, et l’injonction de déballer son linge sale en public, le géant anglo-néerlandais a préféré payer 15,5 millions de dollars aux familles de militants écologistes exécutés par la junte nigériane au pouvoir il y a quatorze ans. L’écrivain Ken Saro-Wiwa, à la tête du Mouvement pour la survie du peuple Ogoni (Mosop), accusait, à l’époque, le groupe, en activité depuis 1958, de polluer l’environnement et de détruire les mangroves en mettant le feu aux gaz dégagés, des pratiques encore en vigueur aujourd’hui.

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