Tibéhirine : l'Algérie s'indigne, Sarkozy et Bouteflika manœuvrent
L'Algérie a mal réagi aux révélations sur la responsabilité de l'armée algérienne dans la mort des moines de Tibéhirine en 1996. La presse algérienne a déclenché une vaste campagne contre les autorités françaises et le chef du gouvernement dénonce «une provocation». L'historien Benjamin Stora s'interroge sur les conséquences de ces révélations.
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«Délires», «mensonges», «humiliation»... C'est peu dire que l'Algérie n'a guère goûté les révélations du général François Buchwalter, publiées le 6 juillet par Mediapart et le Figaro, lequel accuse l'armée algérienne d'être à l'origine de la mort des moines de Tibéhirine en 1996. Si le président Bouteflika a préféré garder le silence, le chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, a donné le ton : «C'est une provocation», a-t-il affirmé, jeudi 9 juillet, soutenu par une presse algérienne unanime.