Bosnie-Herzégovine : la peur d’une nouvelle guerre
Depuis l’été, l’angoisse ne cesse de monter dans un pays en crise permanente depuis le retour à la paix, fin 1995. Alors que l’entité serbe a entamé une « sécession qui ne dit pas son nom », beaucoup d’habitants craignent le pire et se préparent déjà à partir.
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SarajevoSarajevo (Bosnie-Herzégovine).– À Sarajevo, chacun connaît quelqu’un qui a retiré ses économies de la banque ou qui stocke des pâtes et du riz. Sur les murs, on a vu refleurir les graffitis « Ja sam za mir » (« Je suis pour la paix »), comme à l’automne 1991, quand les bruits de bottes se rapprochaient dans la Yougoslavie moribonde. Meurtrie par le plus long siège de l’histoire moderne, il y a un peu plus d’un quart de siècle, la capitale bosnienne se prépare à la possibilité d’un nouveau conflit. Les mêmes paroles reviennent inlassablement : « Il y a 30 ans, on ne voulait pas croire que la guerre arriverait chez nous, cette fois, on préfère anticiper. »