International Analyse

Jeudi, le discours de trop du pharaon

En refusant de lâcher le pouvoir lors de son intervention télévisée de jeudi soir, Hosni Moubarak a fait preuve d'une déconnexion totale vis-à-vis des aspirations populaires. Il a sans doute accéléré sa perte.

Thomas Cantaloube

S'il fallait encore une preuve que le président égyptien est complètement déconnecté de ce qui se passe dans son pays depuis une vingtaine de jours, ou plutôt depuis plusieurs années, il l'a administrée jeudi 10 février au soir. Hosni Moubarak a démarré son allocution télévisée, celle dont tout le monde espérait qu'elle serait la dernière de ses trente années de règne, par une énorme erreur stratégique : il s'est adressé à ses concitoyens « comme un père à ses fils et filles ».

Réservé aux abonné·es

Se connecter

La lecture des articles est réservée aux abonné·es

Se connecter