International

Fallait-il croire «le plus grand économiste vivant»?

Hernando de Soto est un économiste né en 1941 à Arequipa, au Pérou. Très à la mode sous l'ère Clinton, ses travaux ont influencé les manières de penser le développement des pays du Sud au sein des grandes institutions internationales. Son credo : donner aux pauvres un accès à la propriété privée. Aujourd'hui, alors que l'«accaparement des terres» des pays en développement s'accélère, son œuvre est mise en cause par certains observateurs. Retour sur un débat économique décisif pour l'avenir du «Sud».

Ludovic Lamant

20 milliards de dollars contre la crise alimentaire, annoncés en clôture du G8 de L'Aquila, en Italie, vendredi 10 juillet. Au-delà de cette promesse fracassante, dont on a du mal à penser qu'elle sera tenue, le cartel s'est montré nettement plus discret, dans son communiqué final, au sujet de l'«accaparement des terres» en cours en Asie et en Afrique. Pourtant, les acquisitions de terrains agricoles au Sud, par des Etats (ou des entreprises d'Etat) désireux de renforcer leur sécurité alimentaire, battent leur plein, de Madagascar au Soudan. Dénoncée par les ONG qui y voient un retour aux vieux schémas colonialistes, cette ruée vers le foncier a aussi réactivé un débat de fond, plus discret, autour des écrits de plus en plus controversés d'Hernando de Soto.

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