En Allemagne, les vieux croisés contre l'euro semblent avoir retrouvé l’espoir. Après des années de lutte et de recours déposés devant le tribunal constitutionnel pour tenter, en vain, de barrer la route à la monnaie unique, les professeurs d’économie Wilhelm Hankel, Wilhelm Nölling, Karl Albrecht Schachtschneider, Joachim Starbatty ou encore l'ancien président de la Fédération de l’industrie allemande, Hans-Olaf Henkel, assistent avec ravissement à la naissance de l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), le nouveau parti anti-euro allemand, qui tient son congrès fondateur dimanche 14 avril à Berlin. « À mon âge, je ne vais pas me mettre à fonder un parti », expliquait récemment Joachim Starbatty lors de la présentation de son dernier ouvrage Euro, scène du crime : « Mais si l’on me le demande, je me tiendrai à leurs côtés pour les conseiller et je voterai pour eux s'ils se présentent aux élections législatives. » L’appel est venu et Joachim Starbatty a répondu présent. Enthousiaste, Wilhelm Hankel, l’un des premiers à avoir fait appel aux juges constitutionnels en 1997, a quant à lui décidé d’adhérer à l’AfD.
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L'Alternative pour l'Allemagne, nouvel étendard contre l'euro
Le nouveau parti anti-euro tient son congrès fondateur à Berlin, dimanche 14 avril. Le double objectif de l'Alternative für Deutschland (AfD) est d’ancrer durablement la lutte contre la monnaie unique dans le paysage politique allemand, pour ensuite pousser le gouvernement à négocier la sortie du pays de la zone euro, qui devra être dissoute. Par Thomas Schnee à Berlin.
13 avril 2013 à 16h24