Au Maroc, le «Hirak» des manifestants de la région du Rif gagne tout le royaume
Al Hoceima, chef-lieu du Rif, région enclavée du nord marocain, est depuis des mois l’épicentre d’une contestation sociale sans précédent depuis l’intronisation de Mohammed VI en 1999. En cause, les promesses de développement non tenues et les espoirs déçus du printemps arabe.
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C’estC’est une poussée de fièvre contestataire inédite sous Mohammed VI que connaît le Maroc depuis près de sept mois. Il y a eu certes des signaux précurseurs d’un malaise social lancinant dès 2008, lors des émeutes de Sidi Ifni notamment, suivis par le Mouvement du 20-Février, version locale des Printemps arabes et ses milliers de jeunes battant le pavé en 2011 pour réclamer plus de « justice sociale ». Mais jamais le royaume n’avait éprouvé jusqu’ici une telle défiance populaire envers le pouvoir et ses institutions.