Afrique(s) Reportage

Au Darfour, la terreur à huis clos : « Ils veulent nous rayer de la carte »

Depuis le 15 avril et le début de la guerre au Soudan, plus de 420 000 personnes se sont réfugiées dans l’est du Tchad. Principalement issues des communautés non arabes du Darfour, elles témoignent d’attaques délibérées contre les civils, de multiples crimes de guerre, et dénoncent un nettoyage ethnique.

Eliott Brachet

Adré (Tchad).– Un mélange de boue et de sang. Des corps emportés par le courant. Des cris de détresse et le sifflement des balles transperçant l’eau marronasse. C’est la dernière image qui hante Abdelmoneim Adam. Le soleil se levait à l’aube du 15 juin sur l’oued Kaja – la rivière saisonnière gonflée par les pluies qui traverse El-Geneina, capitale du Darfour occidental – et des milliers de personnes tentaient de fuir la ville. 

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