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La science dissèque les Anonymous

L'anthropologue Gabriella Coleman, spécialiste reconnue des Anonymous, dresse le portrait de ces nouveaux activistes.

La rédaction de Mediapart

L'anthropologue Gabriella Coleman, spécialiste reconnue des Anonymous, dresse le portrait de ces nouveaux activistes. «Si l’on prend le temps d’étudier les différentes ailes politiques existantes chez les Anons, il apparaît clairement qu’ils sont suffisamment cohérents, qu’ils ont une histoire et une substance éthique. (...) Même si le lulz (le sarcasme) reste inhérent à chaque aile politique existante chez les Anonymous, et si le trolling reste une pratique courante et revendiquée, il est tout simplement impossible de réduire le mouvement Anonymous à ce que l’on pourrait qualifier de cyberlynchage, et de se contenter de les assimiler aux différentes formes de politique dépeintes dans cet essai. (...) Depuis l’hiver 2008, ce mouvement est devenu une porte d’entrée en politique pour les geeks (et consorts) qui souhaitaient passer à l’action. Entre autres opportunités, le mouvement Anonymous offre la possibilité – inédite – de mettre en place des micro–manifestations en toute discrétion, permettant à certains individus d’évoluer au sein du mouvement et de participer à des opérations d’envergure. Nul besoin de remplir le moindre formulaire, de donner son identité ou ses deniers pour avoir le sentiment de faire partie d’un vaste groupe. Il s’agit donc de prendre la décision d’entrer en politique d’une manière ou d’une autre, en établissant un moyen d’action concret à adopter, un ensemble d’événements ou d’influences – et le mouvement Anonymous offre cette possibilité.»

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