La mémoire vive de la dictature argentine pèse sur le nouveau pape
Depuis 2003 que s'enchaînent les procès d'anciens responsables de la dictature militaire, le jésuite Jorge Bergoglio, désormais pape François, a été appelé plusieurs fois à la barre pour témoigner. Sur le rôle de l'église argentine, mais aussi sur son propre rôle durant ces années de dictature qui ont fait 30.000 morts et disparus.
Tandis que la plupart des médias et des voix officielles saluent l’élection, le 13 mars, d’un pape sud-américain (pour la première fois), jésuite préoccupé de charité chrétienne envers les pauvres (d’ailleurs lui-même vit modestement, nous rappelle-t-on), quelques journaux ont commencé à explorer la vie et les œuvres de Jorge Mario Bergoglio durant la dictature militaire en Argentine, de 1976 à 1983 (30 000 morts et disparus, selon un bilan communément admis).