Afrique(s)Dépêche

L’Égypte s’enfonce dans la crise institutionnelle

La Cour suprême constitutionnelle d'Égypte a rendu aujourd'hui un verdict qui pourrait bien embraser de nouveau le pays, en décrétant l'inconstitutionnalité d'un tiers du Parlement élu et dominé par les Frères musulmans et les salafistes et en jugeant inconstitutionnelle la loi de « l’isolement politique », censée barrer la route aux dignitaires de l'ancien régime.

Joseph Confavreux

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La Cour suprême constitutionnelle d’Égypte a rendu, jeudi 14 juin, un double jugement qui pourrait bien embraser de nouveau le pays. Elle a d’abord déclaré inconstitutionnelle la loi dite de « l’isolement politique », censée barrer la route aux dignitaires de l’ancien régime, récemment votée par le Parlement, lui-même dominé par les partis musulmans conservateurs. Cette décision protège Ahmed Chafik, ancien général de l’armée de l’air et ultime premier ministre de Moubarak, d’une disqualification, à deux jours du second tour des élections présidentielles, qui l’opposera au candidat des Frères musulmans, Mohammed Morsi.

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