Les recherches entreprises par l'observatoire des lobbies Corporate Europe Observatory et par SumOfUs, une organisation mondiale de consommateurs, révèlent que les grandes entreprises pharmaceutiques et celles de la finance ont fortement augmenté leur lobbying pour soutenir le Partenariat transatlantique de commerce et d'investissement (connu sous les acronymes TTIP ou TAFTA).
Selon les données analysées, l'industrie pharmaceutique a fait sept fois plus de lobbying pro-TTIP entre 2012-13 et 2013-14. Les secteurs de la finance et de la machinerie ont également augmenté leurs efforts de manière significative durant cette même période, selon la recherche.
Corporate Europe Observatory et SumOfUs ont observé une préférence spectaculaire pour le secteur privé dans l'approche de la commission sur le traité commercial. La coopération proche avec les grandes entreprises n'a pas changé de façon significative depuis que Cécilia Malmström est devenue commissaire au commerce de l'UE en novembre 2014.
Selon la recherche, dans les six premiers mois de son mandat, la commissaire, des membres de son cabinet et le directeur général de DG commerce ont eu 122 réunions de lobbying à huis clos durant lesquelles le TTIP a été discuté. 100 réunions étaient avec des lobbyistes privés – 22 avec des groupes d'intérêt public.
La recherche montre également comment l'agenda du TTIP est influencé principalement par des entreprises de l'Europe de l'Ouest et des États-Unis. Les entreprises de la Grèce, du Portugal, de Chypre, de Malte, et d'Europe de l'Est n'ont fait aucun lobbying pro-TTIP. De plus, un lobby sur cinq ayant rencontré le département du commerce de la commission ne figure pas sur le registre de transparence de l'UE, dont des grandes entreprises comme Maersk, Levi's et AON ainsi que des fédérations puissantes comme le lobby de la biotechnologie le plus grand au monde, BIO, et le lobby pharmaceutique PhRMA.
« Ces données justifient les préoccupations de millions de citoyens au vu des menaces posées par le TTIP. Alors que les lobbyistes des grandes entreprises sont tenus au courant et exercent une influence importante sur les négociations, les groupes d’intérêt public sont mis de côté. Le résultat est un TTIP qui remet en question nos protections essentielles et les droits des citoyens et de l'environnement tout en donnant plus de pouvoir politique aux entreprises à la fois dans l'UE et aux États-Unis », selon Pia Eberhardt, chargé de campagne sur le commerce à Corporate Europe Observatory.
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La "Big pharma" et la finance intensifient leur lobbying pro-TAFTA
Un nouveau rapport révèle que les entreprises pharmaceutiques et le monde de la finance ont sérieusement augmenté leur lobbying pro-TAFTA, selon l'observatoire des lobbys à Bruxelles.
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